Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 02.02.2024 - François Desmeures - 2 min  - vu 1304 fois

ALÈS Maire entre 1985 et 1989, Gilbert Millet est décédé

Gilbert Millet fut maire d'Alès entre 1985 et 1989

- DR Assemblée Nationale

Le dernier maire communiste de la ville est décédé jeudi 1er février, à Paris. 

Gilbert Millet fut maire d'Alès entre 1985 et 1989 • DR Assemblée Nationale

Né à Paris le 27 décembre 1930, Gilbert Millet y est également mort, ce jeudi 1er février, à 93 ans. Arrivé dans le Gard pour exercer au Vigan, le militant communiste et médecin généraliste devient député, pour la première fois et pour à peine plus d'un an, entre avril 1967 et mai 1968. Il est réélu, en 1973, sur cette quatrième circonscription du Gard qui prend une partie d'Alès, à l'ouest, court jusqu'à Sauve au sud, et englobe tout le nord-ouest du département, jusqu'à l'Aveyron. En 1981, il est battu par le socialiste, et autre viganais, Alain Journet, mais entre au cabinet du néo-ministre de la Santé, Jack Ralite. Gilbert Millet redevient député en 1988, sur la nouvelle 4e circonscription qui couvre l'est et le nord d'Alès mais est battu en 1993, lors de la vague bleue qui porte Max Roustan à l'Assemblée nationale. 

En 1997, "il fait partie de ceux qui m'ont proposé pour être candidat aux Législatives", se souvient Patrick Malavieille, ancien maire de La Grand'Combe et toujours vice-président du Département, qui avait déjà connu une campagne en compagnie de Gilbert Millet en 1993, comme suppléant. Après cette prise de position, il disparaît du paysage alésien. "Il lui était difficile de revenir à Alès", compatit Patrick Malavieille. La faute à une défaite électorale amère. 

"Il n'a pas eu le temps mais il avait un grand dessein pour la ville d'Alès"

Patrick Malavieille, maire honoraire de La Grand'Combe

Car en 1985, Roger Roucaute décide de laisser son fauteuil de maire d'Alès après 20 ans de services. Gilbert Millet, entre dans l'équipe lors des municipales de 1983, est désigné comme successeur. Il est donc élu maire au sein du conseil municipal existant. Mais le vote populaire sera insuffisant pour le reconduire dans son fauteuil de maire en 1989, victime de "l'ouverture" de l'époque : alors que le gouvernement du socialiste Michel Rocard s'ouvre au centre et même au centre droit, une liste ralliant centre droit et centre gauche porte Alain Fabre à la mairie. En 1995, Gilbert Millet retente sa chance mais perd pour 177 voix face à la liste de Max Roustan. "Quand il a été maire, il fallait gérer la fin de la mine. Ce n'était pas facile d'un point de vue politique", analyse Patrick Malavieille. 

"Il avait évidemment une appétance pour les questions médicales, se souvient Patrick Malavieille. Il était au tout début de la réflexion pour le nouvel hôpital d'Alès." En 1988, il affiche fièrement, sur les sucettes municipales, sa réussite d'avoir équipé Alès d'un des premiers scanners médicaux. "Il était aussi passionné par les affaires culturelles, poursuit celui qui est en charge du dossier à l'agglo d'Alès et au Département. Il était sensible au devenir du théâtre, avait lancé le musée PAB. Il était d'ailleurs copain avec Pierre-André Benoît, proche du libraire Roustan. Il venait souvent, le samedi, faire son marché à La Grand'Combe."

Au début des années 2000, il avait conservé des attaches avec des militants de la section du PC alésien. "C'était un personnage attachant, conclut Patrick Malavieille. Il n'a pas eu le temps mais il avait un grand dessein pour la ville d'Alès, notamment sur le volet culturel. Ce fut un plaisir de militer avec lui."

Gilbert Millet sera inhumé mercredi 7 février, à Cormeilles-en-Parisy (Val-d'Oise)

François Desmeures

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