En politique, il faut savoir manier l’art de la communication avec humour, et parfois avec un brin d’audace. C’est ce que tente de faire le président de Nîmes métropole, Franck Proust, en adressant une lettre au directeur général de Safran, Olivier Andriès. Spécialisé dans la production de moteurs d’avion, le groupe a inauguré l’an dernier, à Rennes, une fonderie d’aubes de turbine sur l’ancien site de Stellantis. À la clé, la création de 500 emplois d'ici à 2029.

Sauf que cette implantation n’a pas fait l’unanimité : des élus écologistes l’ayant vivement critiquée. Auditionné mi-avril par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les freins à la réindustrialisation, Olivier Andriès a déclaré qu’il n’investirait plus un kopeck dans les villes dirigées par des écologistes. À Nîmes, sa déclaration n’est pas passée inaperçue… Le Nîmois Les Républicains, Franck Proust, a sauté sur l’occasion et a pris sa plume pour lui vanter les mérites de son territoire, en particulier son site aéroportuaire.

Un site pour lequel Nîmes métropole a acquis l’an dernier 20 hectares. Baptisé Aérosud, les élus communautaires ont saisi la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) pour que cette zone entre dans le périmètre de l’aéroport, évitant d’être soumise à la loi ZAN (Zéro artificialisation nette). « Ici, on respecte ceux qui créent des emplois », souligne l’un de ses proches. VRP de son territoire, Franck Proust aura une autre occasion de promouvoir le site aéroportuaire de Nîmes, lors du Salon international de l’aéronautique et de l’espace, au Bourget du 16 au 22 juin.

Organisée tous les deux ans, la Région Occitanie disposera cette fois d’un pavillon de 625 m² (dont 150 m² pour le stand institutionnel). Parmi les 47 exposants, Nîmes métropole. Son président sera convié à présenter l’aéroport, les enjeux de la sécurité civile ainsi que le Hub 46, centre d'expertise sur les risques. Reste à savoir si Franck Proust saura être convaincant.