Ce jeudi, Vincent Bouget a mis fin à ce qu’il qualifie lui-même de « secret de polichinelle ». Depuis le lavoir du Puits Cochoux, le communiste a officiellement « proposé » sa candidature aux Nîmois. Quatrième candidat déclaré, après Valérie Rouverand (Renaissance), Julien Plantier (Divers droite) et Franck Proust (Les Républicains), l’annonce du professeur d’histoire-géo s’est faite à son image. D’abord, dans le choix du lieu : « Un des lieux emblématiques de la ville, où les femmes venaient laver le linge des familles nîmoises aisées. »

Le lavoir se situe aussi dans le quartier Gambetta, « dont on connaît les fragilités et le dynamisme ». Une métaphore de sa propre candidature ? « Dynamique », sa candidature l’est au regard de l’union de la gauche qu’elle suscite. Communistes, radicaux, socialistes, écologistes… Ce portrait de famille presque complet - LFI ayant choisi de faire cavalier seul – tranche avec la bataille fratricide de la droite et du centre. En politique, pour l’emporter, il y a souvent une recette : candidat, un projet, et, une dynamique.

« Une candidature doit être porteuse de sens »

Le candidat, donc, la gauche l’a officiellement. La temporalité de l’annonce du quadragénaire fait écho à sa personnalité. Elle s'est faite dans la foulée de la restitution de la grande consultation Si je vous dis Nîmes... « Pendant neuf mois, nous avons consulté à travers le collectif Nîmes en commun. Une candidature doit être porteuse de sens. Se déclarer, dès le départ, en disant “je viens vers vous”, ça ne me ressemble pas… », confie-t-il. Il faut aussi dire qu’une partie de ses partenaires politiques commençait à s’impatienter… « On va pouvoir accélérer et commencer aussi les négociations de la liste », commente l’un d’eux.

Structuré par le Parti communiste, sa famille politique est à la fois une force et peut-être aussi une faiblesse… Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Vincent Bouget a quitté le secrétariat départemental. Certains Nîmois pouvant avoir du mal à voter pour un candidat « communiste » : « Ma candidature, c’est d’abord la candidature de tous. J’ai l’impression que, quand je parle aux gens, ils reconnaissent la sincérité de mon engagement. J’ouvre mes yeux, ma tête et mon cœur à tout le monde… Je vais rester moi-même. »

Une majorité de droite « éloignée » de sa population

Ancienne tête de liste aux Municipales 2020, premier opposant à la ville de Nîmes et, depuis 2021, élu départemental du canton de Nîmes 3, Vincent Bouget a fait du chemin. Discours sous les yeux, il martèle sa vision, ses valeurs. Il promet de faire « passer l’intérêt général au-dessus de l’intérêt partisan. Être maire n’est pas un plan de carrière ! » Une pique adressée à ses rivaux de droite ? Vincent Bouget cogne : « La municipalité a trop souvent, par idéologie ou intérêt, organisé sa propre impuissance politique. Elle a préféré soigner la carte postale plutôt que de s’intéresser à la vie des habitants. Elle est restée éloignée de sa propre population. »

Désireux d’œuvrer avec « humilité » et « détermination », Vincent Bouget, dit préférer « les convictions aux certitudes » et souhaite incarner un « espoir ». À l’automne, « une nouvelle séquence » s’ouvrira avec le lancement d’un questionnaire. À son issue, un programme sera présenté. En début 2026 viendra le temps de la présentation de la liste. « Ce n’est pas le début de l’histoire », assure-t-il. « Après notre victoire en mars 2026, ce ne sera pas fini. Il ne faudra jamais cesser d’écouter et de rassembler… »