Accompagné d’une dizaine d’entreprises, le président de Nîmes métropole, Franck proust, s’est rendu en mars au Sénégal. Son but : tisser un partenariat ''gagnant-gagnant'' entre les acteurs nîmois et sénégalais. 

« Quand la France présente 90 milliards de déficit de sa balance commerciale, ce n’est pas un hasard ! » Ce mercredi matin, Franck Proust a donné rendez-vous à ses élus, services ainsi qu’aux entreprises présentes avec lui au Sénégal. Il y a un mois, une délégation nîmoise s’est rendue en Afrique pour permettre aux acteurs du territoire de s’implanter sur le continent. « Cette volonté s’appuie sur un triptyque : solidarité, formation et développement économique », rappelle le président de Nîmes métropole qui, de par son passé de député européen, est tourné vers les enjeux internationaux.

Franck Proust rappelle que « l’Afrique est un continent qui subit la plus grosse pression démographique. Si on ne construit pas un partenariat gagnant-gagnant, je crains que la mer Méditerranée ne devienne le premier cimetière du monde ! » Le partenariat de Nîmes métropole avec le Sénégal a commencé en novembre dernier, lorsque l’Agglo a ratifié un accord de coopération avec le commune de Fimela, une commune de 16 villages pour 39 000 habitants, située à 150 km au sud de Dakar. L’une des premières actions à constater à envoyer cinq bus Tango ainsi qu’un minibus et un véhicule léger.

DV2E retourne en mai au Sénégal

Le voyage d’affaires était un nouveau volet de cette coopération. Membre de cette délégation, le cofondateur du bureau d’étude DV2E (Déchets, valorisation, environnement et énergie), Julien Baroni, est satisfait : « On retourne au Sénégal en mai. Nous allons travailler sur un projet permettant de récupérer et traiter l’eau souterraine salée afin qu’elle puisse être utilisée pour l’agriculture. » Un gros projet représentant « 15 à 20% de notre chiffre d’affaires » qui pourrait être partagé avec d’autres entreprises du territoire comme Veolia ou Phytocontrol à travers des dispositifs proposés par l’Agence française de développement. 

L’entreprise Instadrone est également très satisfaite de son périple africain. Basée à Béziers, la structure est leader national des prestations techniques par drone entend s’installer prochainement à Dakar : « Ce voyage nous a permis d’identifier des acteurs, de rencontrer nos futurs collaborateurs et de trouver des locaux », commente Cédric Botella, qui a d'ailleurs offert un drone à Fimela pour l’aider dans la promotion de ses sites touristiques. Prochainement, Olivier Fabregoul se déplacera à Béziers « pour recenser les besoins » d’Instadrone et l’aider à ouvrir une agence à Nîmes. 

Le partenariat avec le Sénégal se poursuivra sur le volet formation. Le Nîmois et proche de Franck Proust, Michel Banuls, entend aider Nîmes métropole à mettre en place une association chargée de récolter des fonds pour aider des jeunes bachelières de Fimela à accéder à l’université de Dakar.

Coralie Mollaret 

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