PRÉSIDENTIELLE 2027 À Nîmes, Bernard Cazeneuve présente son plan de gouvernement

Pressenti pour être Premier ministre l'été dernier, Bernard Cazeneuve n’a finalement pas été choisi par le président de la République. En déplacement ce vendredi à Nîmes, dans le cadre de son mouvement La Convention, l’ex-Premier ministre de François Hollande analyse les enjeux internationaux et nationaux. Une feuille de route pour les prochaines échéances ?
Ce vendredi, l’ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de François Hollande, Bernard Cazeneuve, était en déplacement à Nîmes. Le Gard est un département qui lui est familier, sa mère résidant à Saint-Génies et son père ayant été professeur à Clarensac. « Ce n’est donc pas une étape comme les autres pour des raisons qui relèvent de la nostalgie de l’enfance », commente Bernard Cazeneuve. À l’initiative du mouvement La Convention, cet ancien membre du PS s’est lancé dans un tour de France. « À gauche, nous avons besoin de retrouver notre parole. Ici, on travaille à préparer un projet commun, pas à influencer l’avenir du Parti socialiste », lance Patrice Prat, ancien député PS de la 3ᵉ circonscription du Gard.
Indépendance de l’Europe
Son discours démarre par le nouvel ordre mondial, imposé par les États-Unis et leur nouveau président, Donald Trump : « Nous avons un devoir de résistance et d’organisation pour que le monde ne bascule pas vers le pire ! » Et de critiquer violemment : « Le nouveau président de la nation du monde libre dit vouloir rétablir la démocratie, pourtant mise à mal il y a quatre ans, lorsqu’il envoyait ses troupes au Capitole ! » Bernard Cazeneuve déplore également la situation du Groenland, « devenu une colonie dans laquelle les États-Unis vont piller les richesses sans vergogne ». Sur la guerre en Ukraine, il prédit : « La paix sera négociée aux conditions de la Russie, l’Ukraine y participera peut-être. Mais les Européens en seront exclus. La guerre s’est pourtant produite sur leur territoire, exposant leurs peuples à un risque de sécurité. »
La boussole américaine s’oriente désormais vers « la logique de la force ». Alors, « si nous allons puiser notre projet aux sources du courage, nous pourrons donner un avenir aux jeunes générations, à condition de construire une Europe forte. » Cette force passe par un effort pour l’indépendance du Vieux continent : « 63 % des armements acquis par l’Europe pour le soutien à l’Ukraine proviennent des États-Unis ». Pour Bernard Cazeneuve : « Nous devons prendre des décisions à 27, même si elles sont difficiles. Pour assurer la souveraineté de l’Europe, ses technologies vitales, son indépendance énergétique, l’intelligence artificielle… Il faut 800 milliards d’investissements par an. Le budget de l’Union européenne est de 160 milliards par an… Comment voulez-vous faire avec un budget de cette nature ? »
Une France forte pour une Europe forte
Une Europe forte passe par des membres forts, notamment la France : « Avec 2 300 milliards d’euros de dette, un déficit supérieur à 6 % et une instabilité politique, comment peut-on y arriver ? » L’homme de Gauche enchaîne sur le virage à droite du Gouvernement, et notamment les politiques de Gérald Darmanin et Bruno Retailleau. « Ces derniers pensent que pour vider l’électorat de son adversaire, il faut s’emparer de ses thèses… Si on adopte toutes les thèses du RN, on parviendra à récupérer son électorat, comme Nicolas Sarkozy l’a fait… Mais on oublie que ce type d’artifice est généralement un outil à usage unique. » Et de railler : « Dans la République française, après une dissolution, si vous êtes un adepte de la pensée complexe, si vous avez perdu les élections, vous pouvez gagner des ministres. » Les vainqueurs, eux, sont privés de Matignon…
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