Publié il y a 1 an - Mise à jour le 04.05.2022 - thierry-allard - 3 min  - vu 1957 fois

LÉGISLATIVES 4e circonscription : Gaël Girard, candidat « au service des territoires »

Gaël Girard, candidat aux législatives sur la 4e circonscription, et sa suppléante Marion Donato, mardi à Pont-Saint-Esprit (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

37 ans, une carrure de rugbyman et un passé de deuxième ligne dans le Sud-ouest, et une suppléante pratiquant la boxe-thaï et le karaté : il est facile de dire que Gaël Girard est prêt à partir au combat sur la 4e circonscription, qui va d’Alès à Pont-Saint-Esprit. 

Un combat pour lequel le candidat part sans armée, ou presque : membre d’aucun parti politique, ce qu’il revendique, il préfère parler de « société civile. » « Les Français ne font plus confiance aux partis politiques qui ne connaissent pas les problèmes du quotidien et ne savent pas se réinventer », dit-il. Venu du RPR, adjoint au maire de Millau très jeune, à 21 ans, puis membre du cabinet de Jacques Godfrain, maire de Millau et ancien ministre de Chirac, il dit ne plus avoir de carte dans le parti de droite depuis un bail. 

Depuis, le trentenaire installé à Saint-Hilaire-de-Brethmas est devenu entrepreneur et a monté une boîte qui fait dans « les travaux de reprise des cimetières au niveau national », précise-t-il. Il en a démissionné pour mener sa campagne. « On est les seuls à ma connaissance à mettre de côté nos vies professionnelles pour la campagne », dit-il. Sa suppléante, Marion Donato, 49 ans, notaire diplômée installé à Cruviers-Lascours, enseigne le Droit. Le duo a prévu de consacrer son temps à passer dans les 95 communes de la circonscription. 

Ce matin-là, ils arrivent de Carsan, où on leur a parlé de l’eau. « C’est un gros sujet, il faut redonner le pouvoir au public », affirme le candidat. Il a l’air de s’en désintéresser, mais puisqu’il a fallu se positionner pour la préfecture, va pour « divers-droite », mais Gaël Girard préfère parler des « bonnes idées de Gauche ou de Droite » qu’il faut « défendre pour l’intérêt de la population avant tout. » Bref, « je ne rentrerai pas des les cases des partis politiques actuels », martèle-t-il. 

Le candidat se présente comme « au service des territoires », et en fait une signature. Il ne sera pas le seul, Evrard Zaouche sur la 1ère circonscription et Nathan Casano sur la 5e s’en revendiquant aussi. L’idée est d’arriver à créer un groupe à l’Assemblée nationale pour défendre ces territoires, souvent ruraux. « Les intercommunalités, c’est mauvais, mal géré », lance-t-il en amuse-bouche. 

Le programme parle de « dégonfler l’action publique, il faut moins de gras et plus de muscle, et ne jamais séparer le décideur du payeur », résume Patrice Huiban, qui se présente comme « l’architecte du projet » du candidat, confectionné par « une vingtaine de groupes de travail dans la logique du Conseil national de la Résistance », dit-il. L’idée derrière est de « redonner du pouvoir d’achat à la population, de l’oxygène aux PME et du pouvoir aux élus locaux. » La logique est donc « girondine plus que jacobine », résume Patrice Huiban. Pour ceux qui n’auraient pas la référence révolutionnaire : la Province plutôt que Paris. 

Le candidat égrène certaines mesures qu’il défendrait, comme l’exonération totale des droits de succession pour les entreprises familiales, notamment agricoles, des actions fortes pour le handicap et les aidants, le référendum d’initiative citoyenne, ou encore la reconnaissance du vote blanc et l’anonymat pour les parrainages des élus pour la présidentielle. Gaël Girard défend également « pour la ruralité, remettre des commerces, des DAB, des choses simples. » L’idée reste de « ne jamais être déconnecté du terrain », répète-t-il. 

Notamment de Pont-Saint-Esprit, deuxième ville d’une circonscription dont elle est tout au bout. Le candidat le promet : le premier de ses quatre meetings s’y tiendra. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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