Publié il y a 1 an - Mise à jour le 23.12.2022 - Marie Meunier - 2 min  - vu 1043 fois

BAGNOLS/CÈZE Projet d'ensemble au quartier Montigal et Chaudeyrac : pour l'association Ben vieure a Bagnou, "c'est une aberration"

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Olivier Jean-Vigier est président de "Ben vieure a Bagnou". Il a relancé l'association en octobre, avec Élodie Illi, aujourd'hui secrétaire. 

- photo Marie Meunier

En sommeil depuis 2018, l'association "Ben vieure a Bagnou" a été relancée en octobre dernier par une poignée d'habitants. La raison ? Ils ont appris que le quartier Montigal et Chaudeyrac (entre la route d'Alès et l'avenue de l'Ancyse) était concerné par une révision allégée du PLU (plan local d'urbanisme) et pourrait bien voir arriver un projet d'ensemble avec 80 logements. 

Ce vendredi, s'achève l'enquête publique pour la révision allégée du PLU. Le président de "Ben vieure a Bagnou", Olivier Jean-Vigier, remettra aujourd'hui le dossier élaboré par l'association ainsi que la pétition signée par près de 220 personnes, au commissaire-enquêteur. Pendant plusieurs semaines, lui et les autres bénévoles se sont mobilisés pour faire entendre leur incompréhension. 

Pour Olivier Jean-Vigier, passer en zone constructible ces 4 hectares entre les chemins de Montigal et Chaudeyrac "est une aberration". L'association a identifié trois principaux problèmes. Le premier étant l'important ruissellement sur le chemin de Chaudeyrac : "Tous les terrains de part et d'autre du chemin sont surélevés. Quand il pleut, il y a un effet "cuvette". Lors des dernières pluies en novembre (d'un cumul de moins de 30 millimètres, ndlr), des trottoirs ont été en partie arrachés. On en a marre des dégradations à chaque orage", témoigne le président.

"Quand il n'y aura plus de terres, on fera quoi ?"

Il poursuit : "Si on construit, on imperméabilise davantage et le phénomène de ruissèlement va encore s'aggraver. Ce n'est pas concevable." Autre point soulevé par l'association : la présence potentielle d'une espèce protégée par la convention de Berne, à savoir le lézard ocellé : "Il y a un plan d'actions national qui s'étend jusqu'à 2029 pour protéger ce lézard. On demande à la mairie de faire une étude environnementale pour avérer ou non la présence de cette espèce."

Troisième préjudice pointé par l'association : la perte de surfaces agricoles. "Le projet serait entre deux espaces boisés, ce qui peut être problématique vis-à-vis du risque incendie. Et puis, on va encore perdre des terres qui ont d'abord servi à cultiver la vigne puis en maraichage. Quand il n'y aura plus de terres, on fera quoi ? Il faut préserver la nature et l'agriculture", insiste Olivier Jean-Vigier. À travers le dossier et la pétition, il demande à ce que la zone actuellement classée en 1AU ne passe pas en 2AU, comme il est envisagé à travers la révision du PLU. Lui et les autres bénévoles souhaitent que la parcelle soit préservée et repasse en zone A (agricole).

La Mairie a "la volonté d'abandonner"

"Si on construit, on va à l'encontre de la loi SRU (qui préconise de densifier les espaces déjà urbanisés et d'éviter l'étalement urbain, ndlr)", rebondit le président. En plus de ces trois principaux points noirs, il liste aussi d'autres soucis : "Une grande partie du quartier est en assainissement individuel, l'alimentation électrique est vétuste... On a souvent des micro-coupures. Les routes ne sont pas adaptées, on a du mal à se croiser."

Les remontées de l'association ont été entendues puisqu'à la Mairie de Bagnols-sur-Cèze, on nous indique que "la volonté est d'abandonner". Il faudra respecter le temps de l'enquête pour en être assuré, mais la réserve foncière serait suffisante et la Ville "entend les riverains". Un rendez-vous avec la DDTM et la préfecture du Gard est prévu prochainement. 

Pour consulter ou signer la pétition en ligne, vous pouvez cliquer ici.

Marie Meunier

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