La corrida est complexe, compliquée à comprendre, à appréhender et a en elle de nombreuses strates, niveaux de lecture. Le néophyte ou le badaud curieux sont bien souvent dépourvus quand ils se retrouvent aux arènes sans autre aide que leurs yeux et leurs oreilles. Même celles et ceux qui s’accrochent et qui ne veulent pas baisser les bras devant de tels remparts intellectuels sont parfois étonnés de tant de nuances, de tant de règles, de tant de codes.

Sans avoir avec soi un amateur plus qu’éclairé et avant d’avoir vu mille corridas, on dit dans le milieu qu’on n’en a pas vu une seule. La diversité est telle que pour se faire une vraie idée de l’univers de la tauromachie il faut avoir nos largesses d’esprits convergent vers les restrictions règlementaires.

Il faut dire que ce spectacle en dehors de la norme. C’est un spectacle culturel, vivant et mêlant l’animal à l’humain, l’art à la bestialité, la rage à l’esquive. La mort n’y est pas dissimulée, au contraire, elle y crève le bel écran moderne de nos vies fades et insensées.

En tout ce sont quelque 912 pages très bien illustrées et emplies d’analyses historiques sur l’évolution de l’art taurin au travers des principaux toreros et ganaderos qui expliquent les pratiques d’élevage, les règles de l’art et les secrets de la lidia.

Une somme irremplaçable de connaissances qui offre à chacun, aficionado ou néophyte, des clés de réflexions pour approfondir sa compréhension et nourrir sa passion.

Si certains se demandent en quoi peut servir l’Union des villes taurines françaises, ce livre, gratuit et conçu pour tous, est la réponse parfaite !