Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 24.01.2015 - tony-duret - 2 min  - vu 214 fois

NÎMES Les « dames pipi » inquiètes pour leur avenir

Photo d'illustration

Le choix de la SNCF de changer de prestataire pour l’entretien des toilettes fait planer l’incertitude au-dessus des têtes des « dames pipi » nîmoises et parisiennes. Le 12 janvier dernier, à Paris, une cinquantaine d’agents de propreté ont manifesté suite à la reprise de la gestion des toilettes par le prestataire 2theloo, une société néerlandaise qui avait émis le souhait de ne pas conserver les employés en poste. A Nîmes, quatre salariées étaient menacées.

Pendant neuf jours, les employés ont manifesté avant d’obtenir gain de cause mardi dernier : 2theloo assure qu’il conservera l’ensemble des employés. Malgré cette annonce rassurante, les « dames pipi » nîmoises n’ont pas retrouvé la sérénité. L’une d’entre elles, qui a tenu a conservé l’anonymat, explique pourquoi : « On a vraiment peur pour notre place. J’ai peur de perdre mon ancienneté et puis on sait ce que l’on a perdu mais on ne sait pas ce que l’on va trouver. Avec l’ancien prestataire, Spacio Confort, c’était bien. M. Rogeon était un bon patron. Il nous a toujours respectées, il a toujours payé nos heures supplémentaires. On ne retrouvera jamais un patron comme lui », regrette la salariée.

Pourtant, sur le papier, le projet de 2theloo a de quoi séduire les salariées trop souvent confrontées à la violence : « Six mois après mon embauche, j’ai été frappée. Mais ça arrive très souvent. On se fait cracher dessus régulièrement. Les gens ne supportent pas de payer pour aller aux toilettes. Pas plus tard que cet été, deux jeunes skinheads m’ont frappée. Maintenant, je suis sous médicament et je vois un psy sans quoi je ne viendrais plus », témoigne une salariée. L’arrivée de 2theloo pourrait bien changer les choses : des tourniquets devraient être mis en place ce qui évitera la confrontation directe avec les quelques clients désagréables et des caméras de surveillance pourraient faire leur apparition. « J’espère que c’est pas pour nous fliquer », s’interroge encore une dame pipi.

Tony Duret

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